Le drapeau Rom (l'allusion à l’étendard de l’Union Indienne est évidente).
Le 8 avril 1971, les Tsiganes, qui représentent depuis 2004 la première minorité de l’Union européenne, adoptent un drapeau et un hymne («Djelem, djelem»). Ce peuple nomade est formé de trois grands groupes: les Manouches, que l’on rencontre principalement en Italie, en Allemagne et en France; les Gitans, qui, malgré les persécutions, sont installés dans la Péninsule Ibérique depuis le XVIème siècle; les Roms, que l’on retrouve majoritairement dans les pays de l’Europe de l’Est. En 1971, les délégués du premier congrès tsigane adoptent le terme Rom pour désigner l’ensemble de ces peuples du voyage.
Vers l'an 1000, les Roms quittent l'Inde et l'Egypte dont ils sont originaires pour se rendre en Perse, atteignant par la suite les Balkans au XIVème siècle. Se dispersant à travers l’Europe, ils se christianisent au contact de la population chrétienne européenne. C’est en Europe de l’Ouest, au XVIème siècle, qu’ils connaîtront leur plus grande vague de migration. Jusqu’au XXème siècle, les Roms se retrouvent en plus ou moins bon terme avec les Européens. Mais, dès les années trente, ils sont victimes de la politique racial national-socialiste et sont la proie de l’extermination de masse et du génocide. Sur environ un million de “tsiganes” vivant en Europe, entre 25 à 50% aurait périt lors des déportations, soit près de 250 000 personnes. Cette période porte pour les Roms le nom de Samudaripen, c’est à dire «meurtre total» en langue romani.
De nos jours, l’ampleur du génocide des Roms n’est pas assez reconnue au près d’un large public, et certain ignore même son existence. Il aura fallu attendre 1982 pour que l’Allemagne reconnaisse officiellement ses responsabilités. En France ce n’est qu’en 1997 que le Président de la République y fait référence pour la première fois lors d’une cérémonie en mémoire des victimes de la déportation. En 2005, lors du 60ème anniversaire de la libération des camps, un hommage solennel a été rendu à toutes les victimes de cette barbarie, dont les Roms.
On estime qu’il y existe entre 7 et 9 millions de Roms vivant en Europe où la tziganophobie est malheureusement bien présente. Celle-ci ne peut être combattue que par la reconnaissance de leur histoire, de leur culture, et de leur contribution au patrimoine européen. Par l'ignorance ou par des d’idées reçus, ils sont encore victimes à différents degrés du racisme et de la discrimination.
On estime qu’il y existe entre 7 et 9 millions de Roms vivant en Europe où la tziganophobie est malheureusement bien présente. Celle-ci ne peut être combattue que par la reconnaissance de leur histoire, de leur culture, et de leur contribution au patrimoine européen. Par l'ignorance ou par des d’idées reçus, ils sont encore victimes à différents degrés du racisme et de la discrimination.
L'hymne Rom, «Djelem, djelem», par Saban Bajramovic
Un hommage au plus célèbre musicien tsigane, Django Reinhardt; le thème "Nuages" interprété par son fils Babik Reinhardt.
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