Le 16 pluviôse de l’an II du calendrier révolutionnaire (4 février 1794), la Convention vote l’abolition de l’esclavage sur le territoire français et dans les colonies.
Dans le même contexte, le Marquis de Pombal, ministre du roi Joseph Ier du Portugal, interdit l’esclavage sur le territoire portugais et dans les colonies indiennes, le 12 février 1761, devenant le premier pays abolitionniste. Cependant, la traite esclavagiste perdure dans les autres colonies, au Brésil et en Afrique.
Le Marron Inconnu, d’Albert Mangonès
Monument de l’Esclave Inconnu, Port-au-Prince (Haïti)
«Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.»
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, art. 4
«L’individu a toujours dû lutter pour ne pas se faire écraser par les membres de sa tribu » - Nietzsche
ResponderEliminarMalheureusement, l’esclavage n’a pas totalement disparu, mais existe désormais sous des formes bien différentes, formes qualifiées d’esclavagisme « moderne » (terme inapproprié, car comment peut-on qualifier de moderne des actes de soumission, actes barbares, inhumains d’un tout autre âge…) : traite des femmes – filières et réseaux de prostitution, proxénétisme, asservissement de domestiques chez des particuliers fortunés, ateliers de fabrication clandestins exploitant des ouvriers jusqu’à l’usure, dans des pays dit « civilisés », et j’en passe… Bref la cruauté et la bêtise humaines n’ont jamais eu de limites (« L’homme est le plus cruel de tous les animaux » - Mark Twain).
Aristote disait également que « l’homme est un animal rationnel ». C’est, d’une certaine manière, insulter et faire affront aux animaux. Lol. On devrait presque prendre exemple sur eux. Les animaux se contentent de leurs besoins primaires, alors que les hommes, eux, recherchent l’enrichissement matériel au détriment de l’enrichissement immatériel (enrichissement spirituel, culturel, affectif…) et peu importe ce qu’il en coûte, si la nature en subit les conséquences désastreuses (exploitations forestières, pollution...). L’appât du gain est toujours le plus fort, même au prix de souffrances et de vies humaines :(
Mais face à ce constat tragique et au beau milieu de cette noirceur ambiante, et pour finir sur une note d’optimisme, il a toujours existé de grands hommes, défenseurs de grandes causes et des droits de l’homme, capables de mener à bien des révolutions (abolition de l’esclavage par exemple ;), de renverser l’ordre établi… Et voilà la boucle est finalement bouclée. La vie est un éternel recommencement…
:) IG
Il y a aussi Plaute "Homo homini lupus est"... Par contre, l'animalité rationnelle d'Aristote c'est autre chose. L'être humain, selon lui, est composé d'une part d'animalité que sont ses instincts de survie, ses actions spontanées, ses reflexes qui se manifestent dans le monde qui l'entoure, et d'une part de rationalité que sont les capacités d'évolution à s'extraire du monde animal d'où il provient. La rationalité s'est justement l'extraordinaire volonté de l'être humain à comprendre ce qui l'entoure, s'est justement ce qui lui a permis d'être autre chose qu'un simple animal en quête d'aliments ou de reproduction... Les civilisations, l'art, la culture sont le produit de cette rationalité. Par contre, c'est bien vrai que l'Homme se comporte bien souvent comme le plus vil des animaux; c'est d'ailleurs le seul capable de faire le mal, concept qu'il a lui-même inventé... ciao!
ResponderEliminarJ’avais également pensé à la citation « L’homme est un loup pour l’homme »…
ResponderEliminarJe suis d’accord avec ce que tu as écrit. Je ne dis pas que l’homme doive régresser ou doive juste se contenter d’assouvir ses instincts et besoins primaires et refuser toute évolution, je soulignais le fait que l’homme ne sait pas toujours utilisé sa rationalité à bon escient et penche souvent vers la facilité, vers le côté obscur de la force :D (« Le mal réunit les hommes » – Aristote, encore lui :). Je ne nie pas le fait que l’évolution soit nécessaire et ne prône pas un retour à la bestialité ou à un stade primaire et préhistorique :). L’évolution est inéluctable et heureusement que l’homme progresse, invente, propose… Je précise tout cela, car ce n’est peut être pas l’idée qui transparaissait dans mon commentaire et je craignais une méprise dans mes propos.
Je trouve, mais ça n’engage que moi, que l’animal a également une certaine (et je dis bien certaine) forme de rationalité : les animaux sont également capables de comprendre et de s’adapter au monde qui les entoure, de vivre en « société » (les loups, entre autre, vivent en meute selon une hiérarchie bien précise, les insectes (fourmis, abeilles..) organisent également un mode de vie et de travail extrêmement structuré, et ce de façon instinctive et innée…).
Les animaux ne font donc appel à la violence que par pur instinct de survie (chasse, défense et attaque face aux prédateurs…) et ne chercheront jamais à torturer ou à faire souffrir par pur plaisir, contrairement à l’homme. Je te rejoins également sur ce point. Les hommes sont doués de rationalité et les animaux eux sont dotés d’un 6ème sens (mais c’est un autre débat, et au final, on ne peut pas comparer l’incomparable). On ne peut pas tout avoir et on est bien obligé de cohabiter tous ensemble sur cette planète :D
Et une dernière citation pour la route, citation qui résume bien la valeur intrinsèque de l’homme ainsi que le contenu de nos commentaires: « Ce que l’homme a de plus authentique, c’est sa capacité à créer, se dominer, endurer, se transformer, aimer et dépasser ses propres souffrances. Ben Okri - Poète et romancier nigérian ».
:) IG
Je te cite: «l’homme ne sait pas toujours utiliser sa rationalité à bon escient et penche souvent vers la facilité».
ResponderEliminarTout à fait. Je viens d'ailleurs de finir un texte sur cette problématique pour le journal de mon école. Un parallèle entre la mythologie et l'actualité de notre société libérale. Je le posterai bientôt. Il faut que je le traduise... J'attend tes commentaires! À plus. Bisous.